Extrait du dossier ‘Quelle famille? » – Interview de Adina Ihora, directrice de l’association Valentina :
« Lorsqu’il s’agit de familles vivant dans la précarité, les relations parents-enfants sont plutôt tendues.Les parents dépensent beaucoup d’énergie pour assurer la subsistance de la famille, et n’ont pas toujours du temps ou les ressources affectives pour leurs enfants.Il arrive qu’ils culpabilisent face à leur impuissance d’assurer à l’enfant un climat idéal, et que celui-ci, à son tour, ressente qu’il constitue un poids. Quant à l’éducation, les parents n’en ayant pas beaucoup bénéficié de leur côté, ils ne savent pas comment s’y prendre. A l’association Valentina, ils s’engagent malgré tout à s’impliquer davantage dans la vie de leurs enfants. Nous organisons des réunions d’éducation parentale leur apprenant à communiquer avec leur enfant, comprendre ses besoins et ses attentes, le discipliner sans le punir. Au début, ils sont hésitants mais, petit à petit, une relation de confiance s’installe et ils s’ouvrent davantage. Certains parents, les mères en général, peuvent alors devenir très proches de leur enfant. »